Vous pensez souffrir d'une commotion : quoi faire ?
ÉTAPE 1
Lors d’une commotion, il ne faut pas rester seul, il est important d’aviser quelqu’un de responsable (entraîneur, parent, professeur, …). Tant qu’un professionnel de la santé n’a pas été rencontré, il faut éviter tous les sports, les cours d’éducation physique et même parfois l’école. Le repos COMPLET est le meilleur traitement dans les premières 72 heures.
ÉTAPE 2
Habituellement, il n’est pas nécessaire de se présenter à l’urgence sauf si les symptômes sont sévères ou empirent rapidement. Il est très rare qu’on ait besoin d’un scan ou d’une résonnance magnétique. Durant les premières 72 heures, il est essentiel de se reposer : bonnes nuits de sommeil, siestes au besoin, limitation de l’usage du cellulaire, de la télévision et de l’ordinateur. Il faut reposer le corps et le cerveau.
ÉTAPE 3
À partir de la quatrième journée, prendre rendez-vous avec un physiothérapeute spécialisé en commotion cérébrale pour une évaluation complète. Si une évaluation ImPACT a été effectuée avant la blessure, le test sera refait afin de déterminer les systèmes affectés et ainsi guider la prise en charge. Selon les problèmes détectés, le patient pourra être référé vers d’autres membres de l’équipe médicale.
ÉTAPE 4
Suivre les recommandations des thérapeutes. Celles-ci peuvent inclure des stratégies de repos spécifiques, des modifications à apporter à la maison ou à l’école et des techniques de réadaptation spécialisées (thérapie visuelle, thérapie manuelle, thérapie cognitive, etc).
ÉTAPE 5
Poursuivre le suivi avec les membres de l’équipe médicale afin d’assurer une récupération proprement évaluée. Lorsque la condition le permettra, le protocole de retour au travail/ école/ sport par étapes débutera. Si des interrogations persistent, il ne faut pas hésiter à en parler à ses thérapeutes. Connaître et comprendre la blessure, c’est le premier pas vers la récupération !
Vous pensez souffrir d'une commotion : quand aller à l'hôpital ?
Certains signaux d’alarme vont nécessiter une visite à l’hôpital. Il faut appeler le 911 si la personne présente :
- Une détérioration de l’état de conscience
- Une augmentation de la confusion ou de l’irritabilité
- Des maux de tête sévères qui peuvent empirer
- Des changements dans le comportement habituel
- Des vomissements répétés
- Des convulsions
- Une vision double
- De la faiblesse ou des engourdissements dans les bras ou les jambes
- De la douleur intense au cou
En cas de doute, appeler info santé (8-1-1) ou se présenter à l’urgence. Mieux vaut prévenir que guérir!
À quoi vous attendre lors de l'évaluation initiale
Premièrement, il faudra remplir des questionnaires standardisés qui seront utilisés tout au long de la réhabilitation pour suivre la progression du patient. Étant donné son état, un membre de l’équipe pourra éventuellement aider le patient à répondre à ces questionnaires. Par la suite, une évaluation complète sera conduite par un de nos physiothérapeutes afin d’obtenir un portrait complet de la blessure et ainsi déterminer son impact sur la vie de tous les jours. Une entrevue sera menée pour recueillir de l’information sur le mécanisme de blessure, les sensations alors éprouvées, les sensations actuelles, ce qui augmente les symptômes et tout autre information pertinente.
L’évaluation physique nous éclairera sur la sévérité de la blessure ainsi que sur les différents systèmes atteints. Cette évaluation se poursuivra tout au long de la réhabilitation. Cette partie inclut :
- Évaluation neurologique sommaire
- Tests visuels-oculomoteurs (VOMS)
- Évaluation vestibulaire
- Évaluation de la marche
- Test d’équilibre (BESS)
- Évaluation cervicale
Comme les symptômes peuvent limiter la tolérance, ces tests ne seront peut-être pas tous complétés lors de la première visite. À la suite de cette rencontre, une liste de consignes, d’exercices et de recommandations sera donnée au patient. L’évaluation initiale doit être réalisée au plus tôt 72 heures après la blessure. Un plan de traitement personnalisé sera alors établi. Si nécessaire, le patient sera dirigé vers d’autres membres de l’équipe médicale. Notre but est d’assurer un suivi à tous les niveaux tant physique, cognitif qu’émotionnel. Pour les athlètes, le retour au jeu devra obligatoirement être autorisé par un médecin.